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Conception d’un objet en 3 dimensions Concours « Impression 3D pour la santé »

Publié le
par Prim95

Dans le cadre du concours « Impression 3D pour la santé » proposé l’Ecole Supérieure d’Arts et Métiers de Paris, les élèves des classes de CE2/CM1 de monsieur Bonnet de l’école Le Bois à Eragny se sont engagés dans la production d’un objet en 3D.

Le contexte

L’Ecole Nationale Supérieure d’Arts et Métiers (ENSAM) de Paris a formé des professeurs au dessin en 3D sur le logiciel gratuit en ligne TINKERCAD afin de permettre l’utilisation d’une imprimante 3D auprès des élèves du premier degré. L’objectif du concours était de concevoir un objet qui améliore la santé ou la vie d’une personne de la classe ou de sa communauté. Ancien élève de cette école, je me suis lancé dans l’aventure.

Déroulement

Les élèves ont d’abord cherché quelles problématiques se présentaient dans leur quotidien, puis par groupe, ils ont fabriqué des objets pour y répondre. Ils ont fait des schémas papiers, puis dessiné sur ordinateur et enfin imprimé une ou plusieurs pièces pour les tester. Ils ont ainsi pu tester, conclure que très souvent, l’objet n’est pas réussi du premier coup, que la recherche nécessite plusieurs itérations, ce qui a, je pense, participé à construire une approche par tâtonnements.

Le concours prévoyait la promotion du projet via une vidéo de présentation, ce qui a été aussi l’occasion de travailler sur le partage d’expérience.
Notre classe a eu l’honneur de gagner la 3ᵉ place dans la catégorie « Meilleure conception » pour un porte-clé adapté à une bouteille. Cet objet a été pensé car certains élèves trouvaient contraignant de venir à l’école avec une gourde dans une main et leurs clés dans l’autre. L’idée recherchée était de se faciliter la vie en permettant d’accrocher ses clés à une gourde, quelle qu’elle soit, pour éviter de les perdre.

L’objet créé n’a pas fonctionné car les élèves ont cherché à accrocher les clés, mais n’ont pas pensé à accrocher l’objet sur la bouteille. Il a été intéressant de voir les contraintes à respecter pour parvenir à une fonction pourtant simple.
De plus, les élèves ont pu constater qu’un dispositif existe déjà sur certaines gourdes pour remplir ce même objectif d’accroche, ce qui leur a fait prendre conscience qu’avant de se lancer dans un projet, il faut faire une étude de marché pour savoir si cela n’existe pas déjà !

Effets constatés

  • Au départ du projet, n’ayant pas d’accès au WIFI, nous avions dans un premier temps comme seul outil connecté le VPI. Nous avons donc dû procéder par dictée à l’adulte des solides nécessaires pour parvenir à modéliser l’objet recherché mais les élèves avaient du mal à se représenter les objets et leur relation dans l’espace. La mise à disposition d’un routeur par la commune a tout changé : l’accès au logiciel de modélisation en ligne Tinkercad a permis aux élèves de manipuler virtuellement les objets, d’être confrontés à l’organisation spatiale et au dimensionnement des pièces.
  • Les élèves sont d’abord rentrés dans la démarche de projet avec une finalité claire et en ayant en tête la gestion d’une date butoir. Beaucoup ont réalisé après le projet qu’ils s’étaient mal organisés, que la gestion d’un groupe n’est pas évidente et toute la classe a émis l’envie de refaire le concours pour faire mieux. L’objectif solidaire du projet a permis aux élèves de se mettre à la place d’un autre, d’imaginer son vécu et de réfléchir à un objet qui remplit des objectifs mais en gardant les contraintes d’un premier cahier des charges.
  • J’ai pu constater que certains élèves, en grande difficulté scolaire sur la mise au travail à l’écrit ou à l’oral, ont trouvé dans ce projet une possibilité de se mettre en réussite et d’aider les autres. La géométrie dans l’espace et la perception spatiale des objets virtuels leur ont paru très intuitives et ils sont passés du statut d’élèves en difficulté à tuteurs, ce qui les a vraiment valorisés.

Témoignage de Monsieur Bonnet Vincent, enseignant de la classe

Les productions